Il ne suffit pas de rabâcher quelques exemples d’entreprises allemandes dont les salariés bénéficient d’une excellente situation sociale (tels Mercédès, Volkswagen et quelques autres) pour en faire une généralité qui serait la règle pour tous les salariés allemands.
La réalité est toute autre, l’offensive libérale de déréglementation sociale commencée sous le gouvernement (SPD, social démocrate) de Schröeder poursuivie par le gouvernement conservateur de Merkel (CDU, union chrétienne démocrate) met à mal les droits sociaux et les conditions de vie de l’ensemble des salariés allemands.
CONTRAT DE TRAVAIL
- Un tiers des salariés allemands, soit 13 millions sur 40 millions sont en contrats atypiques : précaires, petits boulots, mi-temps, temps partiel imposé, hors convention collective.
- En 10 ans la proportion de temps partiels a augmenté d’1/3.
- 1 emploi sur 4 (25%) est à temps partiel (contre 17% en France).
SALAIRE
- En 10 ans, 8 salariés allemands sur 10 ont perdu du salaire, 22% des allemands qui travaillent n’ont pas les moyens de vivre décemment.
- 2,5 millions de personnes travaillent pour moins de 5€ de l’heure.
- Le taux de pauvreté allemand est de 14,5% malgré la soit-disant réussite économique.
- En 10 ans le salaire mensuel médian a reculé de 7,4%.
- En Allemagne, il n’y a pas de salaire minimum (équivalent du smic français) avec pour conséquences : 6,5 millions de salariés payés moins de 10€ bruts de l’heure. Dont 2,5 millions moins de 5€.
- Le taux de pauvreté atteint 14,5% (il est de 13% en France).
REGARD DES SALARIES ALLEMANDS SUR LEURS CONDITIONS DE VIE
- 73% des allemands considèrent qu’ils vivent dans une société injuste.
- 53% considèrent le niveau de protection sociale insuffisant.
- 64% déclarent que l’éducation et la santé ne fonctionnent pas bien.
- 67% estiment que le versement des retraites n’est pas assuré.
EMPLOI
- En Allemagne, c’est la transformation d’un nombre important de salariés en travailleurs pauvres qui a fait baisser le chômage de 4,5 millions à 3 millions, mais sans créer d’emplois.
- De 1999 à 2010 le nombre total d’emplois a crû de 8% en Allemagne contre 14% en France.
PRODUCTIVITE
- De 2001 à 2010 le Pib a progressé de 0,8% par an en moyenne en Allemagne contre 1% en France.
- La productivité allemande pour 1 heure de travail crée 36€ de richesses (valeur ajoutée) contre 42€ en France.
- La productivité par heure de travail en France est supérieure de 10% à ce qu’elle est en Allemagne.
- Les salariés français ont la meilleure productivité d’Europe avec 58 000 € de richesses produites par travailleur par an contre 50 000 € pour un salarié allemand.
L’opposition des salariés Français aux salariés allemands a pour seul objectif de les culpabiliser pour légitimer et imposer la régression pour l’ensemble des salariés des deux pays au travers du nouveau traité européen concocter par Merkel-Sarkozy.
Ne les laissons pas nous manipuler